Le mercure que l'on trouve dans un thermomètre est le mercure élémentaire. Il est mal absorbé par le tractus gastro-intestinal. Cependant, le plus grand problème est que, outre l'ingestion, il peut y avoir une autre voie d'exposition sans qu'on s'en rende compte. Le mercure élémentaire s'évapore facilement à température ambiante et ces vapeurs peuvent être inhalées. Sous cette forme, le Hg est liposoluble, il est facilement absorbé et traverse facilement la barrière hémato-encéphalique. Les principaux effets toxiques de toute forme de mercure étant des effets neurotoxiques, il s'agit d'une préoccupation majeure.
On trouvera plus d'informations sur la toxicité de diverses formes de mercure dans cet article de Medscape .
Un rapport de l'EPA Toxicity and Exposure Assessment for Children’s Health sur le mercure élémentaire indique que :
Des niveaux élevés de mercure élémentaire ou de vapeur de mercure dans l'air intérieur peuvent se produire à la suite de déversements accidentels et peuvent être mortels pour les enfants. Des déversements se sont produits à la maison et à l'école. Une tentative de nettoyage à l'aide d'un aspirateur disperse le mercure élémentaire dans l'air, et est susceptible d'augmenter l'exposition.
Donc, oui : l'exposition au mercure élémentaire comme celle d'un thermomètre cassé peut provoquer un empoisonnement. Il peut affecter le système nerveux, les poumons, les reins… “Le rétablissement est généralement sans séquelle” (sans conséquences permanentes), mais il y a eu des cas où l'issue a été fatale. Chez les femmes enceintes, l'exposition a été associée à une augmentation du taux de mortinatalité.