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Le repos est-il nécessaire, recommandé ou inutile dans un épisode de Ménière léger ?

Dans un épisode de Ménière complet, le patient ne peut pratiquement rien faire, de sorte que la question ne se pose même pas. Mais qu'en est-il des événements bénins chez un patient ayant reçu un diagnostic de Ménière ?

Je demande s'il s'agit d'une situation où le patient ressent certains symptômes (certains vertiges, une modification de la perte auditive) mais peut encore faire la plupart de ses activités. Le patient doit-il se reposer pendant une telle période et, si oui, quelle est la durée de repos souhaitable ? Je pourrais imaginer plusieurs scénarios différents :

  • Toute activité pendant un tel épisode est dommageable ou empêche la guérison des dommages existants et doit être évitée même si elle ne cause pas de gêne ;
  • Le corps “sait” quand l'activité est dommageable et la gêne est un bon moyen de juger de la quantité à faire ;
  • Il n'y a pas de dommages durables ou de prolongation de l'épisode en raison de l'activité. Le patient peut décider du degré d'inconfort qu'il est prêt à endurer sans craindre d'effets secondaires.
  • L'activité ne provoque pas de dommages durables et un repos complet peut être préjudiciable, par exemple en rendant le patient plus sensible/sensibles aux événements futurs.

Quel scénario se rapproche le plus de la vérité ? Comment un patient peut-il décider de son niveau d'activité ? Quels sont les signes d'une activité trop ou trop peu intense ?

De même, si les activités doivent être réduites : existe-t-il une différence entre les types d'activités ? Une activité qui repose sur l'écoute ou l'équilibre est-elle pire qu'une activité qui ne repose pas sur ces éléments (par exemple, écouter un cours ou faire une promenade ou s'asseoir sur une chaise et lire) ? De même, une activité dont on sait qu'elle est irritante pour l'ouïe (par exemple, être à proximité d'un bruit persistant) ou l'équilibre (par exemple, être conduit en voiture sur une route de montagne avec de nombreux virages) est-elle pire que d'autres types d'activités ? Les activités physiques et mentales sont-elles aussi bonnes/mauvaises pendant ces épisodes, ou y a-t-il une différence ?

Réponses (1)

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2017-08-08 16:41:35 +0000

La réponse courte : Je n'ai rien trouvé qui stipule que les patients souffrant d'un épisode de Ménière léger doivent se reposer par principe, même s'ils se sentent suffisamment bien pour effectuer des activités. Je pense donc qu'il appartient au patient de juger lui-même ce qu'il est à l'aise de faire.

La réponse plus longue : La maladie de Ménière est une maladie de l'oreille interne, et est associée à des distorsions des membranes délicates de l'oreille interne. La cause sous-jacente n'est pas entièrement comprise - diverses théories prétendent que la maladie de Ménière est causée par un blocage du sac endolymphatique, la génétique, un virus ou un problème de vaisseaux sanguins, mais personne n'en est sûr. Si un médecin a diagnostiqué la maladie de Ménière de manière définitive, le traitement se concentre sur la réduction des symptômes. Les traitements incluent les possibilités liées au mode de vie (limiter la consommation de sel à 2 ou 3 g par jour, éviter la caféine/l'alcool/la nicotine et les MSG, qui sont des substances nocives pouvant aggraver les symptômes en raison de leurs effets sur l'oreille interne, etc.) Les traitements comprennent également certains médicaments (prescrits par un médecin, par exemple des médicaments contre la nausée comme la prochlorpérazine). Il existe également une thérapie de réadaptation vestibulaire qui tente d'aider les personnes à retrouver leur équilibre, ainsi que des appareils auditifs pour les problèmes d'audition. Enfin, il existe des procédures chirurgicales qui peuvent aider dans certains cas très graves de maladie de Ménière qui ne répondent à aucun autre traitement. Dans toutes mes lectures sur la maladie de Ménière, je n'ai pu trouver aucune étude suggérant que les patients devraient se forcer à se reposer pendant un épisode léger de maladie de Ménière, pendant lequel ils seraient capables d'effectuer diverses activités. En fin de compte, “écouter son corps” est vraiment un bon conseil : si le patient se sent en sécurité et à l'aise pour effectuer certaines activités pendant un épisode léger, c'est probablement bon ; s'il commence à se sentir plus mal, il peut arrêter ce qu'il fait ou le faire plus lentement. Bien sûr, la meilleure personne pour répondre à cette question serait le médecin personnel du patient, puisque le médecin connaîtra les antécédents médicaux complets du patient et pourra donc donner une réponse plus individualisée. Source : Je suis étudiant en médecine, et j'ai référencé l'article sur la maladie de Ménière dans UpToDate, une encyclopédie médicale.