Tout d'abord, une correction. Le TDAH n'est PAS causé par une carence en dopamine. Il est bien plus complexe que cela, mais je n'entrerai pas dans les détails ici. Les meilleurs traitements pour le TDAH modifient l'activité de la dopamine (et ils sont très efficaces), mais cela ne signifie pas que la cause du TDAH est une déficience en dopamine.
La question est donc de savoir comment la vortioxétine peut aider dans le TDAH. En bref, la réponse est qu'une partie importante du TDAH (la partie “regardez un écureuil, oubliez ce que vous faites”) est la mémoire de travail. Il a été démontré que la vortioxétine a des effets positifs sur la mémoire de travail, du moins chez les patients déprimés. Il ne serait pas exagéré de penser qu'elle pourrait avoir des effets similaires chez les patients atteints de TDAH.
La réponse est que différents systèmes de neurotransmetteurs sont interconnectés, de sorte que l'augmentation de la signalisation dans l'un peut augmenter ou diminuer la signalisation dans un autre. Cela devient encore plus complexe lorsque vous ajoutez des sous-types de récepteurs à l'image. La sérotonine a 14 sous-types de récepteurs que nous connaissons, avec des rôles et des effets différents. Ajoutez ensuite que le même neurotransmetteur sur le même récepteur a des fonctions différentes selon son emplacement dans le corps ou le cerveau. Vous avez maintenant une belle image complexe.
Laortioxétine active la 5-HT1A (sérotonine 1A), qui augmente la signalisation de la dopamine dans le cortex préfrontal et désactive la 5-HT1B, qui augmente également la signalisation de la dopamine dans le PFC (même neurotransmetteur, même emplacement, récepteur différent, effet opposé). Il désactive également les récepteurs 5-HT3 et 5-HT7, qui ont tous deux des effets qui renforcent la signalisation dans le PFC (par les systèmes sérotonine, noradrénaline et glutamate). Tous ces effets pourraient être utiles pour améliorer les symptômes du TDAH.
Voilà donc comment il pourrait aider dans le TDAH.