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Peut-on se priver d'amphétamines ?

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Un médecin m'a récemment dit qu'on ne peut pas se priver de stimulants comme les amphétamines. Elle m'a dit que si quelqu'un dit qu'il est en manque, ce n'est pas vrai. Une personne peut-elle être en manque si elle arrête de prendre des amphétamines ?

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Réponses (1)

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2018-02-01 19:51:39 +0000

Les amphétamines peuvent sans aucun doute provoquer des symptômes de sevrage. Comme pour les autres drogues, la gravité des symptômes dépend du mode de consommation et de l'amphétamine en question. Pour la méthamphétamine, les symptômes de sevrage les plus forts se manifestent entre un jour et une semaine après la dernière consommation, mais peuvent persister pendant des semaines.

Comme pour d'autres drogues d'abus telles que la cocaïne et les opiacés, les symptômes de sevrage sont considérés comme un facteur majeur (sinon le plus important) de rechute.

Les symptômes courants du sevrage des amphétamines comprennent la dépression, la dysphorie, l'anxiété, l'agitation, l'irritation, l'anhédonie, la fatigue, la somnolence suivie de troubles du sommeil, l'augmentation de l'appétit, les problèmes de concentration et autres.

Je ne sais pas pourquoi un médecin (je suppose qu'il s'agit d'un médecin ?) suggérerait que les amphétamines ne provoquent pas de symptômes de sevrage. Il est possible que cette affirmation soit destinée à s'appliquer aux prescriptions d'amphétamines, par exemple pour le TDAH, mais ces médicaments peuvent également provoquer des symptômes de sevrage. En lui accordant le bénéfice du doute, il est possible qu'elle ait fait référence à une faible dose d'une amphétamine qui ne serait pas susceptible de provoquer des effets secondaires de sevrage, et les décrire de cette façon était une simplification professionnelle destinée à rassurer un patient sur une option particulière plutôt que de faire une déclaration générale. Je ne suis pas d'accord avec cette approche, mais je peux en comprendre les raisons, si tel était le cas.

Sinon, l'idée que ces symptômes sont en quelque sorte “faux” parce qu'il s'agit de symptômes mentaux et donc en quelque sorte invalides semble être une approche très ancienne et discréditée de l'addition, qui revient à dire à un patient dépressif qu'il n'y a rien de mal à cela parce que c'est “tout dans sa tête”.


Références

McGregor, C., Srisurapanont, M., Jittiwutikarn, J., Laobhripatr, S., Wongtan, T., & White, J. M. (2005). La nature, la durée et la gravité du sevrage de la méthamphétamine. Addiction, 100(9), 1320-1329.

Watson, R., HARTMANN, E., & SCHILDKRAUT, J. J. (1972). Le sevrage des amphétamines : état affectif, habitudes de sommeil et excrétion de MHPG. American Journal of Psychiatry, 129(3), 263-269.

Gossop, M. R., Bradley, B. P., & Brewis, R. K. (1982). Amphetamine withdrawal and sleep disturbance. Drug & Alcohol Dependence, 10(2), 177-183.

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