Premièrement, remarquez que les bulles sont arrêtées par la chambre compte-gouttes de l'intraveineuse, ou s'il y a une pompe à perfusion au lieu d'une chambre compte-gouttes, la pompe elle-même le détectera et arrêtera le flux.
S'il y a une ou deux petites bulles dans la ligne après la chambre compte-gouttes ou la pompe, remarquez qu'elles ne vont nulle part. Elle reste juste là et ne bouge pas avec le fluide, de sorte qu'elle ne pénètre jamais dans votre veine.
Si la personne qui vous administre la perfusion a commis la grave erreur de ne pas laisser le fluide remplir toute la ligne avant de vous l'attacher, il lui faudrait quand même un très grand volume d'air pour vous faire du mal, de l'ordre de 100 ml (une seringue entière remplie d'air). En effet, les bulles ne peuvent pas passer de la circulation veineuse à la circulation artérielle où elles seraient dangereuses. Elles seront piégées par les poumons puis lentement réabsorbées. Un volume d'air énorme pourrait provoquer un “bouchon de vapeur” dans le ventricule droit, ce qui serait dangereux, mais les petites bulles dans une intraveineuse sont loin d'être suffisantes pour cela.
L'exception à ce qui précède serait chez les personnes qui ont un foramen ovale breveté (une ouverture entre les côtés droit et gauche du cœur), qui pourrait permettre aux bulles d'air de passer de droite à gauche. Toutefois, le foramen ovale est normalement recouvert d'un lambeau de tissu, sauf si vous appuyez fort. Ainsi, si vous êtes simplement allongée dans un lit, les bulles d'air ne présentent pratiquement aucun risque pour vous.
Avoir une ou deux petites bulles dans la circulation veineuse ne rend pas votre sang malsain ou “mauvais”. Elles sont inoffensives et seront absorbées et disparaîtront en quelques heures.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3665124/